E 27 AOUT 1821,
il présente à l'Académie des
inscriptions et belles-lettres de Paris, ses premiers résultats,
affirmant notamment que l'écriture démotique
n'est qu'un dérivé du hiératique, lui
même une version cursives des hiéroglyphes.
Puis il dresse un tableau de correspondance entre les signes
hiératiques et les signes hiéroglyphiques
dont ils procèdent.
Un peu plus d'un an plus tard, le 27 septembre 1822, Champollion
est invité par l'Académie à présenter
des résultats qui vont révolutionner l'égyptologie.
Il est parti des travaux de Young qui avait proposé
une transposition du cartouche de Ptolémée,
selon toutefois un découpage très aléatoire.
Champollion émet lui l'hypothèse que comme
pour certaines autres langues de la région, seule
les voyelles sonores sont retranscrites à l'aide
de semi-voyelles; ainsi "Ptolemaios" en grec, devenait en
égyptien "Ptolmys":
En traduisant le nom de Cléopatre en "Kleopatrà",
il valide son hypothèse et peut présenter
la valeur alphabétique de onze signes dont quatre
semi-voyelles. Il montre également qu'en certains
cas pour un même son, il peut exister plusieurs signes;
ainsi le 'L' peut être transcrit par un lion ()
ou une bouche ().
Pour renforcer cette thèse alphabétique, il
avance également le fait que sur la pierre de Rosette,
486 mots grecs sont retranscrits en 1419 hiéroglyphes.
Cet écart indique à l'évidence que
les hiéroglyphes ne peuvent transcrire des mots.
Et c'est à partir de ses conclusions partielles que
Champollion expose sa thèse: il existe une différence
de nature entre la langue égyptienne proprement dite
et son usage pour transcrire approximativement des sons:
l'écriture hiéroglyphique est à la
fois idéographique et alphabétique. Pour rédiger
sa communication qu'il dédie au secrétaire
perpétuel de l'Académie des inscriptions et
belles-lettres, Bon-Joseph Dacier, Champollion se fait aider
par son frère. Celle-ci est un succès.
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