Typographie & Civilisation
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Histoire de l'imprimerie
Alphabet phénicien
     

CONCLUSION

La diffusion de l’alphabet

’EST A TYR, la grande cité maritime, que revient sans doute l’honneur d’avoir diffusé l’alphabet phénicien jusqu’à Carthage, en Sardaigne, et surtout en Grèce, comme le rappelle la légende grecque de Cadmos: les Phéniciens venus en Béotie avec Cadmos, fils d’Agenor, roi de Tyr, auraient enseigné les lettres phéniciennes.

Les colonies phéniciennes: Carthage

Dans un premier temps, cette écriture fut donc essentiellement diffusée dans les cités coloniales et les comptoirs commerciaux phéniciens de Grèce, de Chypre, d’Égypte, de Malte, de Sardaigne et d’Afrique du Nord, où elle se transforma légèrement. La variété de phénicienne appelée écriture punique se distingue de sa parente par son aspect moins sobre, des hampes de lettres qui tendent à s’allonger et à devenir plus sinueuses. Dans les derniers siècles de Carthage, elle n’est toutefois plus utilisée que dans les inscriptions monumentales. Par la suite, du fait de son utilisation limitée aux gravures sur pierre et sur métal, cette cursive se «monumentalisa» donnant naissance à une nouvelle écriture plus stylisée, baptisée néo-punique. Une des particularité les plus notables du néo-punique est l’emploi de matres lectionis. Passée une période de transition, la nouvelle écriture s’affirma définitivement après la destruction de Carthage en 146 av J-C surtout dans la Tripolitaine et en Afrique du Nord où elle survivra jusque vers le Ier siècle de notre ère.

Par ailleurs, diffusé d’abord à Chypre, l’alphabet phénicien devint pratiquement universel au VIIIe siècle, dans tout le bassin méditerranéen, quand il fut adopté par les Grecs, qui lui ajoutèrent les signes vocaliques, et dans le monde proche oriental où se répandait l’araméen.

     

 

 

 

Inscription punique, Carthage
Inscription punique, Carthage